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Magali Anglès

Magali Anglès Magali Anglès aussi

Parcours

— Doctorante en CIFRE

Doctorante
Sciences de l’Information et de la Communication
Laboratoire
MICA (Médiation, Information, Communication, Arts), Bordeaux Montaigne
Enseignement
Mentor Chef de Projet Digital, OpenClassrooms
Formatrice, MMI Bordeaux
Formatrice Inclusion Numérique, Konexio
Formatrice, IFP Bordeaux, Ynov, ISG
Certifications
UX Design, Digital Campus
ADVP - Démarche Expérientielle en Orientation, Conseiller d’éducation et services d’orientation, Le Patio Formation
MOOCs
Numérique Responsable (module complet), Institut du Numérique Responsable
Impacts environnementaux du numérique, INRIA
Diplômes
DESS E comm Option Communication, E-marketing, major de promotion, Avignon Université
Maitrise E-Marketing, Communication and Media Studies, IAE Toulouse
BTS Communication des Entreprises, Lycée Ozenne Toulouse

Identité

41 ans, pacsée avec Romain Bouchereau1, 2 enfants, à Bordeaux. J’ai fait une des premières formations universitaires dans le numérique, au début des années 2000. J’ai commencé à travailler à Paris, et à rencontrer plein d’acteurs de ce marché émergent : Rue du Commerce, Pixmania… J’ai basculé dans le monde des agences en revenant à Toulouse, chez 1001 Rêves, comme cheffe de projet digital, avant que l’entreprise ne soit rachetée par Publicis. Mais après une année à vivre à Paris, je ne me sentais plus à ma place à Toulouse. J’ai rencontré Romain, qui faisait du Flash, et nous sommes remontés à Paris ensemble, moi chez Supergazol et lui chez Soleil Noir. C’étaient de belles boîtes et on sortait tout le temps, plein de concerts…

J’ai fait un passage rapide chez Mégalo[s], avant de travailler chez Les Chinois. Des jeux, du Flash, de l’entertainment, plein de belles rencontres, c’était vraiment chouette. J’ai beaucoup travaillé avec les développeurs, on m’avait dit que c’étaient des gens compliqués, mais je ne trouve pas. Ce sont plutôt les créatifs qui ne sont pas simples pour moi ! En revenant de mon congé maternité, je suis partie chez Balistik*Art, une agence dédiée au luxe, comme directrice de projet. C’était le début des bloggeuses mode. J’ai plus appris là que dans toutes les entreprises précédentes, à la fois en termes de rigueur professionnelle et sur le plan relationnel. Il m’a fallu apprendre à dire non, à expliquer les choix, à tenir bon, à résister au stress, je n’avais pas vécu ça avant. Il fallait beaucoup de méthodologie, indispensable pour arriver à faire face aux clients, qui exagéraient constamment.

J’en ai eu assez, je suis partie chez Grouek, un studio digital. Là, c’était différent : il y avait une vraie difficulté avec les agences. On devait gérer le double de retours, d’abord pour intégrer ce que l’agence voulait, puis quand tout était calé le client cassait tout et l’agence ne parvenait pas à cadrer. J’ai vécu la course aux prix avec notamment Soleil Noir, Anonymous ou 84 Paris. Ça devenait le moteur principal de motivation pour l’équipe, ce qui est à la fois très intéressant pour créer une émulation avec des personnes talentueuses, et un peu vain et pénible. Je suis partie.

J’ai travaillé en freelance et commencé à donner des cours dans diverses écoles, un peu par hasard, grâce à de belles rencontres. Romain et moi sommes rentrés vivre à Bordeaux. Peu après, j’ai eu un accident au genou qui m’a immobilisé pendant plusieurs mois, ça m’a fait réfléchir : je me suis rendue compte combien l’enseignement était important pour moi.

J'adore enseigner, ça a du sens et je me sens vraiment utile.

J’ai pris un poste de responsable pédagogique à EPSI et WIS, 2 écoles privées du numérique aux Chartrons. Je ne connaissais rien à ce métier, j’ai tout appris sur le tas et mis en place tous les process, c’était super ! Je me suis ensuite chargée de la formation continue, pour accompagner les demandeurs d’emploi. J’ai vraiment aimé ça. Et j’ai déployé l’approche par compétences, revu toutes les maquettes pédagogiques, c’était passionnant !

La recherche universitaire me trottait dans la tête depuis quelques années. C’est un peu une tradition familiale, mon père a fait quatre thèses. J’avais envie, et les choses ont mûri progressivement. En 2021, je me suis inscrite à l’école doctorale, avec Soufiane Rouissi2. Je savais que je voulais travailler sur le croisement numérique et enseignement, et les planètes se sont alignées avec le projet Osuny !

Fierté

Je suis très fière du site Sortie en Mer3, qui a été élu Site de l’année aux FWA. C’était super : à la fois utile et très stimulant, une expérience de noyade virtuelle pour sensibiliser à la sécurité. J’étais directrice de projet, et le projet était très complet : écriture, production vidéo, direction artistique, dev… J’ai beaucoup appris.

Et puis j’ai créé Deer Lady Fox4, ma marque de tricotin. Romain m’a aidé sur la direction artistique, ça marchait très bien : je gagnais ma vie, j’ai eu de nombreuses publications, par exemple dans Milk. Ça marchait un peu trop bien, en fait, j’ai eu l’impression d’être dépassée, donc j’ai mis en pause. Je n’ai pas dit mon dernier mot !

J’ai beaucoup aimé travailler sur ChtiNN, une WebTV créée pour le lancement du film Bienvenue chez les Ch’tis. C’était mon premier projet dans une agence parisienne, j’ai énormément appris et je crois que c’est le projet sur lequel je me suis le plus marrée ! On est allés au carnaval de Dunkerque pour tourner des images, on a travaillé avec une actrice du film pour faire de la prise de son, la création était super, avec le directeur de création de Supergazol, tout était drôle et léger. On faisait ce qu’on avait envie de faire, et c’était cool.

Qualité

Un bon projet, c’est d’abord un projet bien préparé et bien structuré. C’est un projet pensé intelligemment, c’est à dire pensé pour les personnes qui vont l’utiliser : ça doit répondre à un vrai besoin. Et un travail bien fait, c’est un travail fait ensemble. Il faut que ce soit collaboratif, et que chacun puisse apporter quelque chose.

En tant que cheffe de projet, je suis là du début à la fin, pour fédérer et créer du lien. J’ai envie que les gens se sentent bien et s’entendent bien. C’est une chose que je fais plutôt bien. Et si l’équipe a une forte cohésion, tout roule !

Le projet idéal, c’est un projet sans trop de contraintes budgétaires, sur lequel on travaille en équipe, et qui sert vraiment à quelque chose. C’est un projet utile, utilisable et utilisé. Utile, parce que ça a du sens, ça répond à un besoin réel. Utilisable, parce que c’est construit de façon collaborative, en étant à l’écoute des usagers. Et utilisé, parce que c’est tellement agréable d’avoir un impact pour de vrai. Et si ça peut être joli, c’est toujours mieux.

Curiosité

Je lis beaucoup, depuis toujours ! Avec la thèse, beaucoup de livres sur l’Information et la Communication, évidemment. En ce moment, Penser la communication5 de Dominique Wolton, et le Dictionnaire des biens communs6 de Marie Cornu, Fabienne Orsi et Judith Rochfeld. Celui-là est énorme, parfait en cas d’insomnie ! Et sinon, je lis des romans, j’ai adoré Le pays des autres7, de Leïla Slimani.

Je joue beaucoup de piano ! Ma grand-mère enseignait le piano, elle m’a transmis le goût de la musique. J’adore Chopin, notamment la valse en Si mineur8, un des morceaux que je joue le plus. J’en joue, et j’en écoute beaucoup ! Avant les confinements, je faisais plusieurs concerts par mois, je reprends doucement le rythme. Et aussi du karaoké !

Et je fais du vélo pour le plaisir de la balade, et aussi pour la rééducation de mon genou.

De façon générale, j’aime bien le mentorat, la transmission, quand une personne m’enseigne des choses théoriques ou concrètes. J’apprends aussi facilement par moi-même, en lisant des livres, en regardant des vidéos ou en suivant des cours en ligne. J’ai la chance d’avoir une bonne mémoire. J’ai toujours adoré l’école, à la fin de chaque année, j’étais triste, je pleurais pendant une semaine !

noesya

C’est une organisation dans laquelle tout le monde travaille ensemble ! Même s’il y a des désaccords, c’est pour faire avancer les projets, c’est très appréciable. On se dit les choses franchement et on avance. C’est transparent, tout le monde est au courant de tout. C’est lié à la SCOP, je crois.

Je crois que je vais apprendre énormément, ça va me permettre de m’élever intellectuellement et humainement. La construction d’un commun, c’est un très beau projet. Je suis très heureuse de participer à tout ça, à vrai dire ça faisait des années que je n’avais pas été aussi heureuse professionnellement !